Nous sommes une association dont le projet d’origine remonte à plus de 20 ans. Nous sommes une association de droit cambodgien créée depuis 2014 sous le nom de « Bayon Education and Development » et soutenue activement par une son homologue français appelée « SEP du Bayon ». Nous sommes un acteur engagé dans le champ de l’éducation auprès d’enfants ou d’étudiantes en situation de précarité sociale. Nous soutenons plus de 400 jeunes cambodgiens depuis la crèche jusqu’à l’université ou par un cycle de formation professionnelle en boulangerie & pâtisserie. Derrière ce portrait associatif se cache l’histoire de 400 personnalités, 400 parcours différents qui chacun pris individuellement donnent du sens à notre action. Quittons les chiffres pour se recentrer sur l’humain, prenons du recul par rapport à l’institution pour retourner sur le terrain et garder prise avec le réel, et comprendre. Comprendre ce qui se passe dans la vie de ces jeunes qui vivent de peu, qui avancent grâce à des parents qui luttent ou parfois qui ont cessé de lutter. Les regarder. Les écouter. Chercher à leur donner la parole pour ajuster l’action en fonction d’eux.

Deux femmes mènent une enquête sociale dehors Nous avons décidé de renforcer notre équipe sociale qui désormais se compose de 4 personnes : Thorth (directeur), Soky, Chhein et Srotom (assistants sociaux). Une équipe qui sélectionne les élèves à l’entrée de l’école primaire (ce qui en fait d’ailleurs une des particularités par rapport aux écoles publiques) en se basant sur des critères de revenus, d’actifs détenus, de dette, d’habitat, de nombre d’enfants à charge, de situation médicale et sanitaire…

Analyse qui se conclue par l’attribution de critères sociaux : 1, 2 ou 3 (1 étant attribué aux familles les plus fragiles). Ces mêmes critères sont utilisés pour les publics d’étudiants du programme « Follow-up » (élèves scolarisés au collège puis en lycées publics après avoir étés suivis à l’école primaire du Bayon) et pour le recrutement des étudiantes de l’école de pâtisserie.
un homme prend des notes sous une maison sur pilotis

Nos travailleurs sociaux évaluent l’évolution des situations sociales et familiales grâce à un suivi et des visites annuelles. En fin d’année 2019, nous avons fait le constat que quelques familles bénéficiaires du programme « Follow-up » avaient connu durant la dernière année, une évolution favorable de leurs revenus.

Autrefois à un niveau 3, nous avons dû faire un choix compliqué mais nécessaire, celui de créer et de leur attribuer un niveau 4. Ce changement a impliqué l’arrêt du soutien financier auprès de 15 étudiants (12 familles) mais la poursuite et le maintien de leurs accompagnements scolaires et professionnels.

Ce choix est avant tout une bonne nouvelle à nos yeux : ces familles sont devenues plus autonomes, mieux capables d’affronter leurs difficultés du quotidien, plus libres. Elles nous donnent de l’espoir et l’envie d’aider prioritairement ceux qui en ont actuellement le plus besoin. Avant qu’à leur tour, on l’espère, ces dernières prennent leur envol.