Formation Pro – Où sont nos anciennes étudiantes ?

Formation Pro – Où sont nos anciennes étudiantes ?

Entre 2014 et 2019, l’école de formation professionnelle en pâtisserie et boulangerie du Bayon a accueilli cinq promotions d’étudiantes et 80 jeunes femmes ont obtenu leur diplôme. Que sont-elles devenues ? Revenons sur leur parcours et leur situation actuelle dans un Cambodge en pleine croissance où subsistent de nombreuses inégalités.


Une enquête menée en début d’année 2020 auprès de 80 alumnis.  

L’étude menée par l’équipe sociale de l’Ecole du Bayon a pour but d’analyser l’impact de la formation en pâtisserie/boulangerie sur l’employabilité des jeunes filles, leur satisfaction personnelle à exercer leur métier ainsi que le niveau de revenu qu’elles parviennent à dégager pour mener une vie décente. Sur 80 étudiantes diplômées, 65 ont répondu à l’étude (par téléphone, soit via un formulaire en ligne), ce qui représente 81% de l’ensemble des étudiantes.


Quelques chiffres représentatifs :

  1. 86% des étudiantes interrogées sont actuellement en poste et 14% ne travaillent pas (chômage, maternité ou reprise des études à l’université). Les 3/4 travaillent sur Siem Reap.
  2. Le salaire moyen de nos anciennes étudiantes, toutes promotions confondues, s’élèvent à $190/mois.
  3. Aucune n’envisage de changer d’emploi et 9/10 se disent pleinement satisfaites des compétences acquises lors de leur formation au sein de l’Ecole du Bayon, et elles ont confirmé que ces compétences leur étaient très utiles pour effectuer leur travail au quotidien.

 

En effet, 82% des alumnis interrogées travaillent dans le secteur de l’hôtellerie/restauration et se servent donc quotidiennement des apprentissages de l’Ecole du Bayon.


Un revenu décent au Cambodge.

Bien qu’en janvier 2018, le Cambodge ait fixé le salaire minimal (voté pour le secteur du textile) à $170 par mois, la majeure partie de la population n’atteint pas ce montant. Les étudiantes qui sortent de l’Ecole du Bayon sont embauchées, la première année, pour un salaire moyen de $163. Ce salaire évolue rapidement et elles peuvent gagner près de 15% de plus dès la deuxième année.

Graphique des salaires des étudiantes

Le salaire moyen des étudiantes interrogées s’élèvent à $190/mois (excluant celles qui ne travaillent pas). On observe une corrélation positive entre les années d’expérience et l’évolution des salaires avec une augmentation de 40% en 5 ans. A la question : « Votre salaire vous permet-elle de vivre décemment, sans aide extérieure ? », 3% (2 étudiantes) affirment qu’elles vivent confortablement et 89% considèrent qu’elles ont juste de quoi survivre.


Subvenir à ses besoins et soutenir sa famille.

Les données ci-dessus nous renvoient à la situation très précaire des familles de nos étudiantes : beaucoup ont des dettes à rembourser et dès qu’un membre de la famille peut subvenir à ses besoins grâce à un salaire fixe, il va nécessairement aider sa famille. Sur les 65 étudiantes interrogées, 61 ont répondu qu’elles envoyaient chaque mois de l’argent à leurs proches. Les montants envoyés sont pour les 3/4 d’entre elles, compris entre $50 et $150 par mois soit parfois jusqu’à la moitié de leur salaire.

2 étudiantes cuisinent

KOLA – Ancienne étudiante, en train de former à son tour.


Le rôle de l’Ecole du Bayon.

Former des jeunes femmes à un métier pratique qui leur permet d’accéder rapidement au marché du travail et d’obtenir un salaire durable et décent. Pour la grande majorité, ce salaire est amputé d’une partie non négligeable qui revient à la famille ; ce qui fait que nos jeunes ont souvent encore le sentiment de subvenir tout juste à leurs besoins. Mais il faut rappeler la jeunesse de notre programme et la courbe d’évolution positive des salaires moyens : +40% en 5 ans. Et surtout, que derrière, c’est toute une famille qui va mieux, des frères et sœurs qui sont scolarisés, des grands parents soignés et des femmes qui sont fières d’être responsables de ce changement.

Ecole du Bayon – Faire face au Covid

Ecole du Bayon – Faire face au Covid

Cela fait presque quatre mois que le Covid-19 s’est répandu sur l’ensemble de la planète. Même si le Cambodge n’a répertorié officiellement que très peu de cas et aucun décès, le pays n’est pas épargné et les habitants souffrent de la perte de leur emploi et du manque d’activité touristique. L’Ecole du Bayon a essayé de réagir au mieux pour aider les familles dans cette crise inédite.

 

Soutenir les familles – La première urgence.

Depuis mi-mars, plus aucun touriste n’est entré dans le pays et une grande majorité d’hôtels, de restaurants et de spas ont fermé leurs portes, laissant des milliers de travailleurs sans emploi et sans aucune compensation de la part de l’état cambodgien. Beaucoup de nos familles sont victimes de cette crise et ont souvent perdu l’unique source de revenu qui permettait de subvenir aux besoins vitaux de 8 à 10 personnes. D’autre part, les enfants qui allaient à l’école étaient nourris matin et midi à la cantine, une charge en moins pour les parents ou les grands-parents. Ils sont dorénavant à la maison et doivent être nourris trois fois par jour.

Face à cette situation critique, l’Ecole a réagi vite. Dès la première semaine, tous les légumes produits par les farmers investis dans le projet des potagers, ont été rachetés par l’ONG pour ensuite être distribués gratuitement aux parents des élèves de l’école. Cela garantie un maintien de salaire pour ces femmes et l’assurance que les enfants continuent de manger des légumes sains. De plus, les équipes sociales ont effectué une étude précise des familles dont la situation était vraiment critique et des distributions de riz ont débuté dès la deuxième semaine de fermeture de l’école. Un soutien précieux de nos donateurs et de l’entreprise Cambodgienne AMRU RICE a permis d’aider au financement du riz et de légumes.

Fermeture de l’école de pâtisserie et du Coffee Shop – Et la suite ?

A l’Ecole de pâtisserie, nous avons dû renvoyer les 26 étudiantes dans leurs familles et par voie de conséquence et obligation, fermer le point de vente. Le Coffee Shop de la Bayon Pastry School, ouvert il y a maintenant plus de 4 ans, permet de financer 50% du budget lié à la formation en pâtisserie/boulangerie. Sa fermeture engendre une perte de revenus importante pour l’ONG que nous avons en partie compensée grâce à la générosité de nos donateurs. Après deux semaines d’ajustement et de vacances pour les équipes du service et de la cuisine, nous avons lancé plusieurs chantiers pour se préparer à la réouverture : inventaire, rangement, plantations dans le jardin, peinture des murs, grand nettoyage… Les membres de l’équipe ont en fin de compte été bien occupés et le Coffee Shop a finalement rouvert ses portes mi-juin. De plus, Sokhouern et Sokly ont élaboré une toute nouvelle gamme de pain avec une dizaine de références dans le but de les vendre dans notre future boulangerie. Elles ont eu le temps de tester de nouvelles recettes pour assurer une gamme variée que nous pourrons proposer aux hôtels et aux restaurants dès la réouverture de l’activité. Enfin, depuis fin avril, les professeurs de l’école ont lancé les cours en ligne pour nos étudiantes. Chaque jour, elles reçoivent des vidéos et des appels pour les maintenir au fait et leur faire réviser leurs leçons.

Suivi social, enquête et bilans.

Les équipes sociales sont très investies durant cette période. Elles ont tout d’abord travaillé dans l’urgence pour identifier les familles rencontrant des difficultés soudaines, pour pouvoir les aider au mieux. Mais ce temps de crise est aussi l’occasion de prendre du recul et d’analyser l’impact de nos actions sur les enfants et leur éducation. Une étude approfondie a été menée auprès des alumnis de l’école de pâtisserie. L’objectif : mettre à jour les données de nos anciennes étudiantes, analyser leur parcours et faire le point sur leur situation entre un à cinq ans après l’obtention de leur diplôme.

 

Et la communication ?

Nous avons lancé un grand chantier pour la refonte du site Internet de l’Ecole du Bayon. Vous le découvrirez bientôt ! Et nous essayons de rester en contact au mieux avec tous les amis de l’Ecole du Bayon, que nous savons à nos côtés. Un grand merci à vous tous pour l’aide que vous nous avez apportée pour faire face à cette crise et aider au mieux nos familles. Nous espérons très vite pouvoir rouvrir les écoles et retrouver les visages souriants des enfants qui jouent dehors.

 

Coffee Shop : une alternative au don

 

En 2014, l’école de pâtisserie et de boulangerie de l’Ecole du Bayon voit le jour. A l’époque, notre première promotion est composée de 10 jeunes femmes, toutes issues de milieux défavorisés dans la province de Siem Reap. La première année de notre formation se terminant avec succès, il nous semblait dès lors essentiel de faire perdurer cette formation, et d’augmenter nos capacités pour la rendre accessible à un plus grand nombre de jeunes femmes et familles dans le besoin. L’idée était donc de réfléchir ensemble par quels moyens nous pouvions pérenniser cette formation professionnelle sur le long terme.

En 2015, le Coffee Shop de l’école de pâtisserie ouvre ses portes, avec pour objectif premier de contribuer au financement de la formation des étudiantes de l’école de pâtisserie. Chaque jour sont produits toutes sortes de pâtisseries, de viennoiseries et de pains. Les recettes minutieusement pensées par notre chef Khmer Sokhoeurn Morn, également directrice de l’école de pâtisserie, sont réalisées par l’équipe de production composée principalement par d’anciennes étudiantes de l’école.

Les étudiantes quant à elles, reçoivent un enseignement presque quotidien au sein des deux laboratoires : la pâtisserie et la boulangerie. Elles apprennent également, grâce au coffee shop, les bases du service en salle.
Depuis son ouverture, le coffee shop n’a cessé de grandir et peut désormais recevoir 30 personnes. Il est d’ailleurs aujourd’hui l’un des plus réputés de la ville pour ses pâtisseries et viennoiseries mais surtout pour son cadre. Ce « petit coin de paradis », est à l’abris du brouhaha de Siem Reap et de sa fameuse rue « pub street » qui grouille de touristes a toutes heures du jour et de la nuit. Pour suivre la cadence des clients, le coffee shop compte maintenant 3 serveuses et 3 jeunes filles sont à la production en tant que commis de cuisine.

terrasse extérieure d'un coffee shop

Pour résumer, l’ensemble des ventes du coffee shop réalisées à partir de l’année scolaire 2016-2017, ont permis d’autofinancer l’école de pâtisserie à 47%, une moyenne établie sur les 3 dernières années révolues. Avec, pour la première fois depuis l’ouverture du coffee shop, une part d’auto-financement à plus de 50% pour l’année scolaire 2018-2019.
Au total, 23 étudiantes ont pu bénéficier gratuitement de notre formation en boulangerie et pâtisserie grâce au chiffre d’affaire dégagé avec le Coffee Shop !

Une autre belle manière de s’engager auprès de notre association, une alternative au don : une pâtisserie pour une bonne cause !
plusieurs gateaux sur un étal

 

Le coffee shop compte aussi comme clients des restaurants, hôtels et spas de Siem Reap. Avec une dizaine de clients réguliers, nous sommes à ce jour capables de livrer quotidiennement différentes variétés de pains et pâtisseries aux quatre coins de la ville. On retrouve parmi eux Bodia Spa, les hôtels Mémoire, Maison Polanka ou encore Sala Lodges et les restaurants Bakong, Georges Rhumerie ou Le Bel Air.

UN NOUVEL ESPACE DE TRAVAIL POUR L’ECOLE DE PÂTISSERIE

UN NOUVEL ESPACE DE TRAVAIL POUR L’ECOLE DE PÂTISSERIE

 

 

 

La Bayon Pastry School a entamé sa sixième année d’existence et a accueilli 26 nouvelles étudiantes. Le lieu a bien évolué et la formation est aujourd’hui très professionnelle et reconnue à Siem Reap.Avec notre expérience, nous gagnons en notoriété et nos étudiantes trouvent facilement un emploi à la sortie de l’école. En cinq ans, 86 étudiantes sont sorties diplômées et travaillent dorénavant avec un emploi stable.

Et maintenant ? Nous voulons grandir, améliorer notre espace de formation et la qualité de nos pains. Les étudiantes sont principalement formées à la pâtisserie, mais nous voulons améliorer la formation en boulangerie. Nous avons donc décidé de créer un nouveau laboratoire de boulangerie, destiné à la formation des étudiantes.
travaux de rénovation

Laissons la parole à Sokhoeurn, notre directrice de l’école :

Quels sont les objectifs de ce nouvel espace ?
Le premier objectif est de disposer d’espace supplémentaire pour recruter plus de 25 étudiantes par promotion. D’autre part, nous nous sommes jusqu’ici principalement concentrés sur la pâtisserie ; le matériel que nous utilisons est moins adapté à la boulangerie et nous souhaitons donc investir pour avancer dans cette voie.

Qu’est ce qui change par rapport à l’ancien pastry lab ?
Au-delà de l’espace gagné, l’évolution principale est liée aux normes d’hygiène. Avec ce nouvel espace, nous pourrons nous mettre aux normes et respecter au mieux les règles sanitaires et de sécurité alimentaire internationales.
Des étudiantes travaillent dans un laboratoire de cuisine
Avez-vous investi dans du matériel spécifique ?
Nous avons investi dans des petits équipements, indispensables pour la boulangerie mais aussi dans un laminoir (machine pour les pâtes), des mixers à spirale et un four.
La chose dont je suis le plus satisfaite est l’investissement dans une chambre froide qui va nous permettre de mieux gérer les stocks. Ces recommandations ont été faites par nos partenaires de Lesaffre et Arizta qui nous suivent sur ce projet.

Quels sont les plans pour le futur ?
Nous voulons améliorer la qualité de nos pains et les faire connaître sur Siem Reap. Nous voulons que les étudiantes comprennent pourquoi le pain est si important. C’est comme le riz au Cambodge que nous mangeons à chaque repas !

Un grand merci à l’ensemble de nos sponsors sans qui ce projet n’aurait pas pu exister : Aryzta, Fondation Sodebo, Lesaffre, Kitchen Aid ; sans oublier les nombreux donateurs qui ont notamment donné en hommage à Irene Meister.
Des étudiantes dans une cuisine

 

 

The Bayon Pastry School has begun its sixth school year with a new intake of 26 students. The site has been transformed from its modest beginnings and the training programme is now highly professional and well known in and around Siem Reap.Our experience has led to a growing reputation and our students find jobs easily once they have finished the programme. Over the last 5 years, 86 students have graduated and found stable jobs.

What’s next? We want to grow and improve our training site as well as the quality of our bread. Our students are trained mainly in pastry but we want to develop our bread-making programme. With this in mind, we have decided to create a new baking laboratory for use by our students.
travaux de rénovation

Let’s find out more from Sokhoeurn, the head of the Pastry school:

What are the objectives of this new work space?
The main objective is to extend our premises to allow us to recruit more than 25 students per intake. In addition, up until now, we have concentrated on pastry and the equipment we use is not particularly adapted to bread-making. We would therefore like to invest in more specialised equipment for this new programme.

What has changed compared to the old pastry lab?
Apart from giving us more space, the major improvement has been made in reaching required standards of hygiene. With this new work space, we will be able to operate in compliance with international standards of hygiene and food safety.

Des étudiantes travaillent dans un laboratoire de cuisine

Have you invested in specific equipment?
We have invested in the small equipment which Is essential for break-making, as well as a dough-making machine, spiral mixers and an oven. I am particularly proud of the investment in the cold storage room which will enable us to manage our stock better. These recommendations were made by Lesaffre and Arizta, our partners on this project.

What are your projects for the future?
We would like to improve the quality of our bread and then promote it in Siem Reap. We want our students to realise how important bread is; they need to understand that it is the equivalent of the rice that we eat with every meal in Cambodia!

A very big thank you to all our sponsors, this project could not exist without your loyal support : Aryzta, Fondation Sodebo, Lesaffre, Kitchen Aid ; and not forgetting severals donators who gave in honor of Irene Meister.

Des étudiantes dans une cuisine

 

 

UNE ANNÉE RICHE EN PROJETS A L’ÉCOLE DU BAYON

UNE ANNÉE RICHE EN PROJETS A L’ÉCOLE DU BAYON

Une année de plus s’achève à l’Ecole du Bayon… Et à peine terminée, une nouvelle promotion d’étudiantes a rejoint la formation tandis que 19 petites têtes brunes ont rempli les bancs vides de la classe de maternelle. La vie d’une école est ainsi : certains vont de l’avant et laissent la chance à d’autres d’intégrer notre structure. Ça bouge et c’est tant mieux ! Des envies émergent, les idées fusent, les choses se concrétisent, les équipes se motivent et de nouveaux projets voient le jour…

 enfants de maternelle et leur professeure

L’année scolaire 2018/19 avait démarré à l’école primaire avec une grande réforme du système d’enseignement suite aux recommandations apportées par Rodrigo et Anaïs venus réaliser un audit de notre système pédagogique. Un nouveau directeur a été recruté et l’équipe des professeurs a été renouvelée pour favoriser les pleins temps et ainsi des plages horaires disponibles pour mettre en place des cours de soutien pour les élèves en difficultés. Deux bâtiments ont ouvert leur porte : une classe informatique, destinée aux élèves des grades 5 et 6, ainsi qu’une bibliothèque avec plus de 400 références de livres en khmer. Une toute nouvelle cantine ainsi qu’un système de gestion des eaux flambant neuf ont été inaugurés. Ces investissements n’ont été possibles que grâce au précieux soutien de nos sponsors et de nos généreux donateurs. Sans eux, nous n’irions pas aussi loin. Un grand MERCI !

2 personnes posent

Nos étudiants du secondaire ont poursuivi les rencontres métiers mensuelles avec des professionnels qui sont venus présenter leur profession. Créatrice d’une marque de bijoux, RH dans une agence de voyage, comptable dans une ONG, manager dans un hôtel : des métiers divers qui leur parlent et leur permettent de se projeter dans un avenir professionnel finalement pas si lointain. Ils ont aussi eu cette année la chance de participer à un échange interculturel riche en émotions avec des étudiants du lycée français de Singapour.
Les potagers du Bayon n’ont jamais autant produit puisque cette année, la cantine a été alimentée à 80% en légumes produits localement et de façon écologique, dans les jardins des 8 familles impliquées dans le projet. Chaque jour, 25 kg de légumes arrivent en moto, tuktuk ou même en vélo à la première heure pour permettre à nos cuisinières de préparer le repas des 250 élèves qui débutent leur déjeuner dès 11h pour les plus jeunes. Maintenir la motivation des familles est un défi de taille ! Le métier de maraîcher est une entreprise du quotidien et ne permet pas de repos. Nous avons, cette année, équipé chaque famille d’un système d’arrosage automatique, leur permettant de dégager du temps pour d’autres activités : désherber, récolter, traiter les maladies, etc.

agricultrice dans son champ

A l’école de pâtisserie, la cinquième promotion d’étudiantes a permis de remettre un diplôme à 21 jeunes filles parties fin août dernier vers un avenir professionnel sécurisant dans les hôtels de Siem Reap ou de Phnom Penh et/ou dans des boulangeries-pâtisseries en recherche de main d’œuvre qualifiée. Arrivées fin septembre 2018, les étudiantes que nous avons connues ne sont plus les mêmes. Timides, réservées et très peu sûre d’elles en début de formation, elles repartent confiantes et forte d’une compétence qu’elles peuvent et savent mettre en avant. Nous sommes vraiment dupés par leur capacité d’apprentissage en 12 mois seulement !

5ème promotion de l'école de pâtisserie

La nouvelle promotion accueillie fin août 2019 a fait ses premiers pas dans le tout nouveau Bakery Lab que nous venons d’inaugurer et qui va nous permettre de former plus et dans de meilleures conditions.L’Ecole du Bayon avance… Grâce à ses équipes et à ses nombreux et fidèles donateurs qui croient en son projet. Continuons ensemble !

Vous trouverez ici le rapport d’activité de l’année 2018/2019 pour plus de détail sur nos actions.

PORTRAIT DE SOKLY : NOTRE PROFESSEUR A L’ECOLE DE PATISSERIE

PORTRAIT DE SOKLY : NOTRE PROFESSEUR A L’ECOLE DE PATISSERIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sokly a 34 ans et est mère de 2 enfants. Elle a rejoint l’équipe en février 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auparavant, elle était cuisinière dans un restaurant Khmer qu’elle avait elle-même ouvert. Même si ce dernier était petit, elle a toujours adoré cuisiner et prenait beaucoup de plaisir à préparer les plats traditionnels cambodgiens pour ses clients. 

  portrait de la chef de pâtisserie sokly

C’est sous les conseils d’une amie qu’elle a décidé de tenter le concours d’entrée à la prestigieuse École d’Hôtellerie et de Tourisme Paul Dubrule. Elle l’a réussi avec brio et a suivi la formation de pâtisserie. Diplômée de Paul Dubrule en 2016, elle a également suivi une formation pour la décoration de gâteaux à Sihanoukville et une autre avec la société vietnamienne Cream pour compléter ses connaissances.

Elle a ensuite été recrutée par Brown Coffee, une chaine de Coffee shop cambodgienne réputée dans tout le pays. Elle a travaillé 7 mois dans un de leur café et y a croisé des étudiantes en stage venant d’une école qui commençait à se faire connaître : l’école de pâtisserie du Bayon. Son ancien professeur de pâtisserie à Paul Dubrule l’a vivement recommandé auprès de Sokhoeurn, notre directrice de l’école de pâtisserie. La qualité essentielle qui a convaincu Sokhoeurn? Ses compétences dans la préparation des viennoiseries et des pains.

Une chef et des étudiantes en pâtisserie

L’école du Bayon a été pour elle une opportunité qui dépassait ses espérances. Elle y enseigne aujourd’hui toutes les matières liées à la pâtisserie, pratiques comme théoriques. Elle est très heureuse de pouvoir transmettre son savoir à des étudiantes curieuses, attentives et appliquées. Jour après jour, elle tente de rendre ses cours toujours plus interactifs en créant des activités et des ateliers variés. Pour cela, elle n’hésite pas à demander des conseils à ses anciens professeurs et amis.

L’essentiel pour elle est que les étudiantes prennent plaisir durant la formation et laissent exprimer leur créativité. Elle attache également beaucoup d’importance au recrutement post-formation. Il est en effet indispensable que les filles trouvent un poste stimulant, qui leur plaise et qui leur procure un salaire suffisant pour vivre et aider leur famille. Elle se sent parfois un peu comme une deuxième maman pour ces étudiantes qui ont décidé de venir étudier la pâtisserie loin de leur foyer. Elle les écoute, les conseille et se rend toujours disponible. Comme à chaque fois, la fin de l’année est particulièrement difficile pour elle car il faut dire au revoir aux étudiantes qu’elle a guidées et épaulées. Mais heureusement, la transition avec la promotion suivante n’est jamais très longue.

des amies posent dehors

La nouvelle année scolaire a débuté début septembre et Sokly a déjà plein d’idées de jeux pour enseigner la pâtisserie de façon ludique et partager le plus de connaissances possible en toute simplicité.

Bravo Sokly et merci pour ton investissement quotidien !

 

 

Sokly is 34 years old and mother of 2 children. She joined the team in February 2017.

 

Before, she was a cook in a Khmer restaurant that she had opened herself. Even if it was small, she always loved cooking and took a great deal of pleasure from preparing traditional Cambodian dishes for her customers. 

portrait de la chef de pâtisserie sokly


After advice from a friend, she decided to try the entry contest to get into the prestigious École d’Hôtellerie et de Tourisme Paul Dubrule. She completed it successfully and followed the pastry training.

After graduating from Paul Dubrule in 2016, she also enrolled in a cake decoration training in Sihanoukville as well as with the Vietnamese company Cream to complete her skill set.

She was then recruited by Brown Coffee, a Coffee shop Cambodia chain famous throughout the country. She worked 7 months in one of their cafés and met a few students who were there for their internship for a school that was growing in popularity: Bayon Pastry School.

Her old pastry teacher at Paul Dubrule vividly recommended her to Sokhoeurn, our pastry school director. What was the essential quality that convinced Sokhoeurn? Her skills in the preparation of vienoisseries and breads.

Une chef et des étudiantes en pâtisserie

Bayon School was an opportunity for her to exceed her expectations. She now teaches all the classes linked to pastry, practical and theoretical. She is very happy to be able to share her knowledge with her students who are very curious, attentive and diligent. Day after d ay, she tries to make her classes more interactive by creating a variety of activities and workshops. To successfully lead this project, she does not hesitate to ask for help from ex-teachers and her friends.
The main objective for her is that the students enjoy their training and have the platform to showcase their creativity. She is also committed to the importance of post-training recruitment for the students. It is very important for the students to find a stimulating position, that they enjoy and have a salary which permits them to live and to help their families.

Sometimes she feels like a second mother for the students who decided to study pastry far away from their homes. She listens to them, helps them and is always available. `
Like every year, the end of the year is particularly difficult for her as she has to say goodbye to the students that she guided and supported all year. Unfortunately, the transition with the following promotion of students is rarely very long.

des amies posent dehors

The new academic year started at the start of September and Sokly already has many ideas of games to teach pastry in ludic way and in order to share a maximum of knowledge in the simplest fashion.

Well done Sokly and thank you for your investment!