DES VACANCES DANS LES TEMPLES D’ANGKOR…

DES VACANCES DANS LES TEMPLES D’ANGKOR…

Les AuVERT’gnats, un groupe de compagnons du Puy-de-Dôme composé de quatre filles et quatre garçons, a proposé une candidature riche et détaillée qui a motivé notre choix. Forts d’une expérience de deux semaines dans les Alpes où ils ont aidé un éleveur de vache laitière pour la traite et les différentes tâches de l’alpage, l’équipe s’est soudée au travers de valeurs fortes de solidarité et d’entraide ; valeurs qu’ils ont su mettre en œuvre durant un mois à l’Ecole du Bayon.

des étudiants découpent des papiers de couleur

Le camp d’été d’août 2019 a pris une autre tournure puisque nous avons souhaité cette année, que les scouts travaillent en collaboration avec les étudiants boursiers de l’association. En effet, l’Ecole du Bayon continue de soutenir certains étudiants après le grade 12 en leur offrant une bourse d’étude. Cinq d’entre eux se sont rendus disponibles pour donner de leur temps aux côtés des scouts et pour créer et organiser des activités ensemble.

Un premier temps de rencontre a permis aux deux groupes d’échanger afin de s’organiser et bâtir un calendrier commun. Une semaine était d’avantage réservée aux jeux khmers et la semaine suivante aux jeux français, l’autre nationalité découvrant ainsi les spécificités des divertissements de chaque culture.

un scoot joue avec un jeune enfant

Les scouts ont proposé des jeux que les enfants khmers ne connaissaient pas. Leur préférence s’est tournée vers les jeux collectifs et sportifs comme la balle au prisonnier, poule-vipère-renard (les vipères attrapent les renards qui eux attrapent les poules qui elles mangent les vipères !) ou encore le jeu des planètes. Ils ont alterné entre des activités sportives et des activités artistiques (collage, décoration, peinture…) pour permettre de faire des petits groupes. Entre 50 et 80 enfants étaient présents chaque matin et chaque après-midi. Le summer camp était ouvert à partir du grade 2.

Les scouts ont beaucoup apprécié agir aux côtés des étudiants boursiers. Ils considèrent ce partenariat franco-khmer comme essentiel car il leur a permis de mieux appréhender la culture et d’avoir accès à des informations qu’ils n’auraient pas compris autrement. Certains se sont rendus dans une famille et ont pu ainsi découvrir les maisons de nos élèves. Ils retiennent des moments forts en émotion lors de chants et de danses avec les enfants. Ils ont adoré jouer dehors et être surpris par la saison des pluies et malgré tout, continuer à jouer sous le déluge ! Leur moment préféré reste une baignade dans un des bassins des temples d’Angkor avec les plus grands (11 – 14 ans)…

des scoots jouent avec des enfants


Ils ont parfois trouvé les journées un peu longues, car animer autant peut être très fatigant. Avec le temps, ils se sont mieux organisés et ont appris à connaître les enfants, leur prénom et leur personnalité et des échanges riches et sincères en ont découlé. Quand on leur demande leur plus grande difficulté, certains ont répondu : « la faim ! ». En effet, à la cantine de l’école c’est riz et soupe de légumes/viande tous les midis. Cela peut être lassant pour les appétits français.

Le groupe de jeunes scouts aura été très professionnel et très courageux (20 kilomètres de vélo tous les jours pour le trajet jusqu’à l’école). Ils ont menés leurs activités avec entrain et respect. Nous les remercions vivement de leur engagement auprès de l’Ecole du Bayon !

L’ASSOCIATION  « LE RÊVE D’ELO »

L’ASSOCIATION « LE RÊVE D’ELO »

Suite à un accident survenu le 20 avril 2014 au Cambodge, Elodie a perdu la vie à l’âge de 27 ans. Elle était coordinatrice de projets à l’Ecole du Bayon. Le projet qui lui tenait le plus à coeur était la création d’une cantine au sein de l’école.

Elodie souhaitait pouvoir fournir le déjeuner aux enfants afin qu’ils bénéficient au moins d’un repas équilibré par jour et leur éviter des allers retours entre l’école et leur village. Le projet a vu le jour en novembre 2014 sous le nom de « la cantine d’Elodie ».
 
En décembre 2014, notre famille a créé l’association « Le Rêve d’Elo » avec pour but d’aider financièrement au fonctionnement de la cantine.
 
groupe pose dans un gymnase 
 
Aujourd’hui, nous comptons 45 membres (famille et amis). Par notre biais, sept enfants ont trouvé des parrains.

Notre association organise deux manifestations par an :
• au printemps, une randonnée pédestre suivie d’un barbecue avec vente d’enveloppes avec chacune à un lot, vente de sacs à dos et de tee-shirts.
Cet évènement permet de faire découvrir aux marcheurs la commune qui nous accueille, son patrimoine culturel et de nouveaux paysages. (En 2019 : 350 marcheurs et 400 repas).
• à l’automne, une soirée repas (300 convives) avec une tombola qui proposent de très beaux lots offerts par nos généreux partenaires.

 

groupe pose en plein air
 
Les bénéfices de ces deux manifestations sont en progression tous les ans (en 2018 :17 000 €, incluant 3 800 € de dons). 
Les municipalités qui nous accueillent, mettent à notre disposition des locaux souvent à titre gracieux et nous apporte leur aide technique. Nous les en remercions chaleureusement. Les habitués de nos manifestations sont informés régulièrement des projets du SEP Bayon et des versements que nous effectuons.
 
Tee shirt et sac à dos
 
Nous sommes tous motivés par le souvenir d’Elodie, pour qui, la joie et le sourire des enfants étaient ses plus belles récompenses.  
 
Following an accident 20th April 2014 in Cambodia, Elodie died at the age of 27. She was the project coordinator at Bayon School. 
The project that was the most important to her was the creation of a canteen inside the school. Elodie wanted to provide lunch to the children so they benefited of at least one healthy and balanced meal per day and to avoid them going back and forth between the school and their village. The project emerged in November 2014 under the name of “Elodie’s canteen”. In December 2014, our family created the association “Le Rêve d’Elo” with the aim of financially sustaining the good functioning of the canteen.
 
groupe pose dans un gymnase
 
Today, we count 45 members (families and friends). Through this project, seven children have found godfathers.
Our association organises two events per year:
• In spring, a pedestrian walk followed by a barbecue with a sale of envelops with a prize for each, sale of backpacks and tee-shirts
This event enables the walkers to discover the commune that welcomes us, its heritage and new landscapes. (In 2019: 350 walkers and 400 meals).
• In autumn, a dinner party (300 guests) with a raffle which has great prizes offered by our partners.

The profits of these two events are increasing each year (2018: 17,000€, including 3,800€ of donations).
The city councils who welcome us offer their premises, often as a gesture and they give us technical support. We thank them dearly.
The regular attendees of our events are regularly informed of the projects of SEP Bayon and the payments we make.
 
groupe pose en plein air
 
We are very motivated by the memory of Elodie, for whom the joy and smile of the children was her greatest prize.
Important notice: the next dinner party will be on 19th October 2019.

UNE ANNÉE RICHE EN PROJETS GRÂCE A VOUS

L’année 2018 a été une année particulièrement riche en changements pour l’Ecole du Bayon. Nouveaux bâtiments, nouvelles recrues, nouvelle pédagogie et nouveaux cours pour l’école primaire, nouveaux modes d’accompagnements et d’orientation pour nos élèves du secondaire et élargissement de la promotion d’étudiantes à l’école de pâtisserie … le chemin parcouru en un an est immense ! Tout cela bien sûr n’a été possible que grâce à tous nos donateurs, parrains, marraines, qui nous ont permis de rêver à tous ces projets et de les rendre réels.
Des enfants mangent à la cantine
A l’école primaire, des grands travaux ont été menés, aussi bien au niveau des infrastructures que des principes pédagogiques. Toutes les classes ont été fermées par des murs et équipées de ventilateurs et de lampes. De nouveaux bâtiments ont vus le jour : une bibliothèque et une salle informatique sont nées et ont été aménagées pour accueillir nos élèves dès la rentrée d’octobre. Bien évidemment toutes ces installations sont très gourmandes en énergie. Nous avons donc renforcé notre installation de panneaux solaires pour pouvoir tout alimenter en électricité renouvelable. L’école est désormais totalement indépendante en énergie !
De l’énergie, il en a fallu cette année de la part des équipes mais aussi des parents d’élèves : 9 familles se sont portées volontaires pour participer au nouveau projet potagers. Avec l’aide d’une ONG spécialisée dans l’agriculture biologique, nous avons formé et accompagné ces familles pour qu’elles acquièrent des compétences en agriculture et qu’elles cultivent des légumes pour notre cantine. C’est un véritable succès, et nous comptons développer davantage ce programme l’année prochaine. Un potager a été aménagé au milieu de l’école pour amener quelques légumes supplémentaires et pour servir d’outil pédagogique pour les élèves. Tous ces bons légumes sont cuisinés dans notre cantine qui a également été totalement rénovée. Finis les feux de bois et les fumées qui s’en dégageaient, place à des cuissons au gaz dans une cuisine fermée et équipée de tout l’espace de stockage, de cuisine et de nettoyage nécessaire pour nourrir nos 260 élèves tous les jours. Le système d’approvisionnement en eau a également été revu de fond en comble. L’espace cantine et lavabo dispose maintenant d’une arrivée d’eau utilisable et de plus d’une dizaine de robinets pour que les enfants puissent se laver les mains et les dents. Des fosses septiques ont également été installées pour filtrer les eaux usées et les graisses de cuisson. Quels changements !
une cours de récréation déserte
Dans ces bonnes conditions matérielles, nous avons pu mener une réflexion sur la pédagogie de l’école. Afin de garantir à nos élèves une scolarité dans les meilleures conditions et qui leur permette de combattre le déterminisme de leur milieu social, nous avons revu les principes pédagogiques appliqués à l’école et développé de nouveaux cours. Nous avons recruté un directeur à temps plein pour encadrer nos équipes, ainsi que de nouveaux professeurs pour quatre des six grades et pour les cours de bibliothèque et d’informatique. Ils ont tous reçu des formations en début d’année pour apprendre comment enseigner et encadrer des enfants qui viennent de milieux très défavorisés et qui ont des besoins spécifiques, des façons d’apprendre différentes les uns des autres. En parallèle de nouveaux cours ont été créés pour développer leur curiosité, leurs capacités à construire et exprimer une opinion, leur travail en collaboration. Ils ont désormais des cours de bibliothèque, d’informatique, et d’arts (danse et arts plastiques) qui leur ouvrent l’esprit. Ils y prennent beaucoup de plaisir et ces nouvelles activités ont des effets très bénéfiques dans les cours traditionnels. Cet accompagnement et cet esprit de découverte a été également mis en application pour nos élèves du secondaire Un dimanche par mois, ils échangent avec des professionnels venus leur présenter leur activité, leur parcours et leur formation. Ces rencontres leur permettent de mieux déterminer les métiers et les orientations qu’ils veulent prendre après le lycée.
Côté école de pâtisserie, le succès a dépassé toutes les espérances. Les étudiantes de la quatrième promotion ont toutes suivi les cours avec application et ont toutes trouvé un bon emploi dans des hôtels ou restaurants. Nous avons eu une avalanche de candidatures pour la 5e promotion : plus de 120 pour seulement 22 places, grâce au travail de titan de nos équipes qui se sont déplacées dans des villages reculés pour informer de l’existence de notre formation et rencontrer les élèves dans différentes écoles en milieu rural. L’élargissement des capacités d’accueil de notre école de pâtisserie est un objectif important pour les années à venir au vu du succès qu’elle rencontre.
 
Des enfants jouent sur une balançoire
Difficile de résumer tous les projets, toutes les actions, tout l’investissement des équipes de l’Ecole du Bayon cette année. N’hésitez pas à visiter notre site et nos pages sur les réseaux sociaux pour découvrir tout cela plus en détail et voir nos dernières actualités. Nous vous remercions très chaleureusement pour votre soutien fidèle. Il est indispensable et nous permet de garantir la pérennité de ce magnifique projet, et de continuer à imaginer de nouvelles façons d’accompagner nos élèves vers une vie meilleure.

 
2018 has been a special year for Bayon School, with a lot of change. New buildings, new team members, new educational plan and new courses at the primary school, new orientation and counselling system for follow-up students, growth of the pastry school intake… We’ve come a huge way over the year! We’ve been able to dream of and achieve all those projects thanks to the support of our donators and sponsors.
At Bayon primary school, we’ve done significant work to improve both the infrastructures and the education provided. All classrooms now have concrete walls, fans and lights. New buildings have been added – we now have a library and a computer room which our students have been able to use when the new school year started in October. Those installations requiring more energy, we’ve added new solar panels and the school is now fully autonomously powered with renewables!
 
This year, the school needed increased involvement not only from team members but from students’ parents. 9 families have volunteered to take part in our veg garden project. We teamed up with an NGO specialised in organic farming to train those families to farming so that they can grow vegs to supply our canteen. This project has been very successful et will be developed further next year.
Des enfants mangent à la cantine
A veg garden has also been set up in the middle of the school to get some extra produce and teach farming to children. All those vegs are then cooked at the canteen, which has also been renovated. The old school wood fire, which drove a lot of smoke, has been replaced with gas hobs in a real, concrete kitchen which offers storing room and equipment for cooking and cleaning. The water system has also been reviewed entirely, and a dozen more taps have been installed to facilitate children cleaning their hands and brushing their teeth. New [fosses sceptiques] filter used water and cooking fats. So much change has happened!
After improving the school’s working conditions, efforts have focused on our educational plan. In order to offer children the best education, empowering them to come out of poverty, we’ve reviewed the school’s pedagogical principles and added new courses. A full-time headmaster has been appointed to manage the team, and we’ve hired new teachers for 4 out of our 6 grades, the library and the computer room. At the beginning of the school year, they received special training to adapt to children coming from disadvantaged backgrounds and their specific needs and ways of learning.
une cours de récréation déserte
New courses have been implemented to help children develop their curiosity, express their opinion, and collaborate. They can now attend the library, computing classes and arts (crafts and dance), which helps open their mind. They really enjoy it and those activities prove to positively impact the ‘conventional’ courses. In this sense, we’ve also been strengthening work with our follow-up students who can now meet inspiring individuals introducing them to their background and work one Sunday per month. Those meetings have been beneficial in the students’ plans for the future.
At the pastry school, results have exceeded our expectations. All students from the 4th intake have been hired in restaurants or hotels. We’ve received an incredible number of applications for the 5th intake – over 120 applications for 22 places! Our team have done an astounding work visiting remote villages to promote the pastry training and meet students in various schools. Given this growing interest, increasing capacity of the pastry school will be a priority over the next few years.
There’s no quick way of summing up all projects, actions and hard work done by our teams this year. Please visit our website and social channels to find out more about our projects. A massive thank you for your loyal support, which makes this fantastic project sustainable and allows us to continuously reinvent ways to bring our students towards a better future.
Des enfants jouent sur une balançoire

Focus sur les recommandations et leur mise en application

La rentrée de l’école primaire du Bayon sera cette année sous le signe du changement ! Après de grands travaux qui en ont remodelé les infrastructures, c’est au tour de l’organisation de l’école et des pratiques pédagogiques utilisées par les professeurs d’être revus. Nous nous baserons pour cela sur les recommandations formulées par Rodrigo et Anaïs.
Une des plus importantes est le recrutement d’un directeur à temps plein. Il faut en effet que l’école soit gérée sans discontinuer toute la semaine. Un nouveau directeur Dy Phorn a donc rejoint notre école dès le mois de septembre. Il sera désormais présent en permanence avec les élèves, et pourra encadrer et soutenir les enseignants. L’une de ses missions sera de mettre au point une nouvelle organisation claire et rigoureuse de la vie scolaire. Un surveillant général a également été nommé pour assurer la sécurité des enfants à l’école et la maintenance dans l’établissement.
2 travailleurs sociaux
Nous souhaitons que chaque élève fasse l’objet d’un suivi personnalisé. Pour cela, les cours de soutien seront remaniés. Ils seront désormais faits en petits groupes pour permettre à notre enseignante, Sophany, de pouvoir les suivre individuellement. Ils seront pédagogiquement différents des cours en classe entière et s’adapteront aux méthodes d’apprentissage convenant le mieux à chaque enfant. C’est un vrai travail de coordination entre la professeure de soutien et les professeurs de grade qui sera mis en place. Cela permettra aux enfants plus facilement et aux professeurs de choisir la bonne méthode à utiliser en fonction de l’élève.
Les enfants auront en plus accès à de nouveaux cours, grâce à une rationalisation de l’emploi du temps qui sera au plus près des exigences du Ministère de l’Education cambodgien. Cette dernière permettra aussi aux professeurs et au directeur de pouvoir échanger et travailler ensemble, en ayant davantage de temps en dehors de la classe. Les professeurs pourront mieux préparer leurs cours, mieux connaître les élèves et leurs besoins, et prévoir des temps de formation et de discussion pour partager les bonnes pratiques. Cet environnement coopératif sera bénéfique pour nos professeurs comme pour nos élèves.
des enfants cours à l'école primaire
La construction de la bibliothèque cette année permet aussi de mettre en place, à partir de la rentrée, des cours de bibliothèque pour tous les grades. Les grades les plus grands auront également accès à des cours d’informatique. Ce sera l’occasion pour eux d’apprendre non seulement à utiliser un ordinateur mais aussi de renforcer les apprentissages des matières traditionnelles différemment. Nous renforcerons les cours d’art et de danse Apsara, optionnels jusqu’alors, en en donnant accès à tous les enfants toute l’année. Ces cours sont non seulement un moyen pour les enfants de découvrir tout un pan de leur culture, mais aussi de développer leur créativité, leur curiosité, leur capacité à exprimer leurs pensées et à créer ensemble avec leurs camarades.
De nombreux projets sont en cours de réalisation pour compléter cette réorganisation de l’école primaire. Nous voulons continuer à renforcer le programme de santé de l’école, en informant les enfants sur les règles de premiers secours, en mettant en place un suivi vaccinal et en continuant à travailler de concert avec d’autres ONG médicales pour leur fournir les soins dentaires et oculaires dont ils ont besoin.
Nous souhaitons renforcer encore le lien avec les familles de nos élèves pour leur donner une idée concrète de l’importance de scolariser leurs enfants. C’est essentiel car la plupart de nos parents d’élèves n’ont pas été à l’école. Cela passe bien sûr par beaucoup de communication, faite avec l’aide précieuse de notre assistante sociale, mais aussi par l’organisation d’événements festifs et positifs dans l’enceinte de l’école, où l’investissement des enfants dans leur scolarité est valorisé.
Même si en éducation le temps des changements est long, la plupart de ces projets verront le jour au cours de l’année scolaire à venir. Ils sont possibles grâce à tous les soutiens que nous recevons et à la mobilisation de toutes les équipes de l’ONG ! Merci !

This school year, Bayon primary school will go through significant change. After completing some renovation work, we are now looking at the way the school is organised and the teachers’ practices, based on Anaïs and Rodrigo’s recommendations.

One of their key recommendations is the appointment of a full-time headmaster, so that the school can be continually supervised throughout the week. As a result, we hired Dy Phorn as the new headmaster in September. He will be at the school with the students permanently and will be able to supervise and support the teachers. One of his missions will be to develop a new, clear and rigorous organization of the school life. A general supervisor has also been appointed to ensure the safety of children and maintenance in the school.

We want each student to be personally monitored. For this, support courses will be revised – they will now be done in small groups to allow our teacher Sophany to follow them individually. They will be pedagogically different from the whole class and will adapt to the best learning methods for each child. This will require a great coordination between the support professor and the teachers in each grade and facilitate the choice of the right method for each student.

The children will also have access to new courses, thanks to a rationalisation of the schedule, which will be closer to the requirements of the Cambodian Ministry of Education. This will also allow more time for the teachers and the headmaster to work together. The teachers will be able to better prepare their lessons, better understand the students and their needs, and plan training and discussion times to share good practices. This collaborative environment will be beneficial for our teachers as well as for our students.

2 travailleurs sociaux
The establishment of a library this year also opens the opportunity to integrate library sessions in all grades’ schedules. Furthermore, computing classes will be provided to the students in the higher grades. Students will be able to learn how to use a computer, but also strengthen their learning of all subjects in an innovative way. Whilst it has been optional until now, the Apsara art and dance classes will be taught to all children, all year long. These courses aren’t only a way for children to learn more about their culture, but they also help them develop their creativity, their curiosity, and their ability to express their thoughts and to create together with their classmates.

Many projects are underway to achieve this reorganization of the primary school. We want to continue strengthening the school’s health program, informing children about first aid rules, implementing vaccination follow-up, and work closely with other medical NGOs to provide them with the dental and ocular cares they need.

We want to further strengthen our relationships with our students’ families, to raise awareness of the importance of sending their children to school. This is essential, because most students’ parents have never been to school. Of course, this requires a strong communication work, with the help of our social worker, and we will also organise positive events at the school, where children can demonstrate their involvement in education.

Even though implementing change in the education sector takes time, most of these projects will be completed during the coming school year. All this wouldn’t be possible without all the support we receive and the involvement of the NGO’s teams, so we’d like to say a huge thank you!

 

des enfants cours à l'école primaire

Mise en place du potager pour approvisionner la cantine d’Elodie

En 2015, l’Ecole du Bayon ouvrait la cantine d’Elodie afin d’offrir aux élèves un déjeuner équilibré. En Octobre 2017, grâce à la famille Mandray, nous avons commencé la distribution des petits déjeuners. 

Cette année, nous avons concentré nos efforts sur la mise en place d’un potager nous permettant d’approvisionner la cantine d’Elodie en légumes issus de l’agriculture locale et raisonnée. Les légumes au Cambodge sont souvent importés et plein de pesticides, ce qui pose de sérieux problèmes au niveau santé.
 
En premier lieu, nous souhaitions créer une grande ferme et employer des personnes pour la gérer. Mais au fil de nos rencontres avec différentes ONG œuvrant pour l’agriculture sur place, notre projet a évolué et s’est enrichi d’un second objectif : former certaines de nos familles et leur apporter un revenu complémentaire à travers la création d’un potager. L’action de l’ONG Agri Sud, dont la mission est de « favoriser la remise en économie par la création de très petites entreprises familiales, en particulier dans le secteur agricole» nous a en effet séduit. Au Cambodge Agri Sud accompagne plus de 1200 familles dans l’installation de potagers, le suivi et la commercialisation.
 
une farmer pose dans on jardin

 

La première étape de cette collaboration a été la sélection parmi les familles de l’école primaire. Nous avons fait passer une offre expliquant la mission et nous avons obtenu une vingtaine de candidatures. Après une visite des potentiels terrains et l’évaluation de la motivation de chacune des familles, nous en avons sélectionné 13. Ces dernières ont été invitées à joindre une semaine de formation Agri Sud en février. Au programme : l’apprentissage des pratiques et théories utilisées dans l’agriculture raisonnée. C’était très touchant de voir l’émotion des participants « en classe », eux qui pour la plupart n’ont jamais pu aller à l’école et ne savent ni lire ni écrire. Suite à cette formation, seules neuf familles et plus particulièrement neuf mamans ont décidé de s’engager pour le projet.
 
Nos neuf « mamans potagers » n’ont pas attendu pour œuvrer dans leur jardin. Dès la fin de la formation, elles ont toutes rapidement transformé leur terrain en empruntant les outils des voisins : de terrains vagues et envahis de végétation, nous avons vite eu des terrains défrichés, bêchés, labourés, prêts à être plantés. Quelle motivation et quelle détermination malgré la chaleur proche des 40 degrés !
 
Grâce au Fond Bien Nourrir L’homme, nous avons ensuite acheté tout le matériel nécessaire : pompes à eaux, tuyaux, filets, réservoirs de stockage d’eau, bêches, pelles, râteaux, etc. Nous garderons précieusement en mémoire le moment de la distribution de l’équipement aux mamans : elles étaient émerveillées de voir la livraison qui leur était destinée. Curieux, familles et voisins ont même accouru pour essayer la nouvelle pelle ou encore le pulvérisateur-sac à dos. Après avoir discuté avec chacune des familles de ce qu’elles avaient envie de cultiver parmi les légumes consommés à la cantine, nous avons également distribué les graines. 

 

 photo d'un champ
Toutes les familles ont ensuite pu commencer à poser les filets, planter, arroser et arracher les mauvaises herbes. Elles ont planté des « morning glory » (liserons d’eau), des épinards, des haricots verts, des tomates, des courges, des concombres, des potirons, des piments et des herbes. Nous avons aussi embauché Num Thai, un « master farmer » conseillé par Agri Sud, afin d’aider nos familles, les encourager et répondre à la moindre question. Soki (notre assistante sociale), Sylvie, Marine et Charlotte ont également visité les familles pour les soutenir et les encourager.
 
Très rapidement (en 3 jours !) les premières pousses ont pointé, suscitant l’excitation générale. Les « morning glory » poussent effectivement très rapidement et en deux semaines, notre première famille était prête pour la récolte ! Seule « ombre » au tableau, notre « master farmer » avait gardé en tête l’idée de maximiser la récolte et n’avait pas aidé la famille à bien séquencer ses plantations. Résultat : 140 kilos de « morning glory » récoltés contre 20 kilos utilisés pour un déjeuner à la cantine. Nous avons tout de même célébré ce moment en lui achetant toute sa récolte et en revendant une partie au marché pour assurer sa motivation et celles des autres familles. Quant au salaire récolté par la famille suite à cette première récolte, il servira à acheter un vélo pour le fils ainé afin qu’il puisse se rendre au lycée.

 

Le premier déjeuner avec nos légumes servis à la cantine aura été, bien sûr, délicieux ! Au menu, morning glory en sauce avec du porc et du riz. D’autres repas devraient suivre rapidement car à notre grande joie, les légumes poussent rapidement dans toutes nos familles !

 

 

In 2015, Bayon School opened Elodie’s canteen to provide a healthy daily lunch to the children. In 2017, thanks to the Mandray family, we started the distribution of the breakfast.

 

This year we concentrated our efforts on setting up a vegetable garden to provide Elodie’s canteen with organic and local vegetables. In Cambodia, vegetables are often imported from Vietnam or Thailand and mostly full of pesticides and chemicals.

 

Our first idea was to create a big farm and employ one or two people to run it. However, as we met different NGOs working for organic agriculture in Cambodia, our idea evolved and we added a second objective; we wanted to put our esteemed families to good use and let them run the garden, hence providing them with a complementary income. We were convinced by the approach of Agri Sud, an NGO of which the mission is to help families to create their own farming organic business. They support over 1,200 families in the set-up of their garden, the follow-up and the sales of the vegetables.

 

une farmer pose dans on jardin
 
The first step of the project was to select the families. We explained our goal and received around 20 applications. After visiting the land and discussing with the families, only 13 remained. They were invited to join a full week of training delivered by Agri Sud in February. The objective was to teach them the theory of organic agriculture. It was very moving to see the families “in class”, they who never had the chance to go to school and don’t even know neither to read nor write. After the training, only there were only 9 families left and, in the end, 9 mothers decided to sign up for the project.
 
Our 9 “garden mums” got to work in their garden right away. They quickly borrowed tools from their neighbors to put what they had learned into practice and soon the soils were cleared, dug, plowed and ready to plant. So much energy and motivation despite the heat close to 40° Celcius!

 

Thanks to the Fonds de dotation Bien Nourrir l’Homme, we bought all the tools and supplies necessary to go further: water pumps, nets, pipes, water storage tanks, spades… We will definitely keep in mind the moment we allocated everything: all were truly amazed to see what was delivered specifically for them. Friends and families even came to see it and to try the new spade or watering can.

 

We then discussed with each family to understand what they wanted to grow amongst the vegetables used at the canteen, and we distributed the seeds.

 

photo d'un champ

 

All the families then installed the nets, planted, watered and took care of the garden. We planted morning glory, spinach, long beans, tomatoes, gourdes, cucumbers, pumpkins, chilis and herbs. We also hired Num Thai, a “master farmer” recommended by our partner NGO Agri Sud, in order to help the families on a daily basis, support and encourage them and answer any questions. Soki — our social worker — Sylvie, Marine and Charlotte also visited the families to support them.

 

In 3 days, the first shoots appeared, generating general excitement. The morning glory grew very fast and, in only two weeks, our first family was ready to harvest. Only negative point — our master farmer had in mind to maximize the harvest and forgot to sequence the seeding. As a result, we got 140 kilos of morning glory… whereas we only use 20-25 kilos per lunch at the canteen! We still celebrated the moment and bought out all her harvest to sell part of it at the market. The first salary collected by this family will buy a bicycle for the eldest, who will use it to ride to school alone.

 

The first lunch served at school was of course delicious. Many more will follow as all the families are doing well!

 

La Cantine d’Élodie


La majorité des enfants vivent dans des villages loin de l’école. Ils parcourent souvent entre 10 et 15km juste pour venir à l’école. Avec l’emploi du temps précédent, ils devaient faire l’aller-retour de l’école à chez eux 2 fois par jour ce qui représentait bien trop de kilomètres parcourus chaque jour pour des enfants aussi jeunes. De plus, venant de familles défavorisées, ces enfants ne bénéficient pas d’une alimentation variée. L’inflation des prix empêche les parents de nourrir leurs enfants avec les nutriments nécessaires à leur croissance, les repas étant alors principalement voir uniquement composés de riz. Certains ne mangent jamais de viande ou de poisson et très peu de légumes.

Ces trop nombreux kilomètres à vélo ajoutés aux carences alimentaires accroissent la fatigue des enfants, entraînant problèmes de concentration, baisse des résultats scolaires, absentéisme et même parfois abandon scolaire.

Plateau repas de cantine

Grâce à la construction d’une cantine au sein de la pagode, nous pouvons à présent pallier à ces problèmes. Les enfants mangent au moins un repas équilibré par jour et n’ont plus à parcourir près de 40 kms à vélo par jour. Chaque repas inclut des légumes, du riz, du poisson ou de la viande, et sont préparés dans l’objectif d’apporter aux enfants tous les nutriments dont ils ont besoin pour leur développement.

Par ailleurs, la cantine est aussi pour nous l’occasion de sensibiliser les enfants à l’hygiène. Grâce à l’installation de lavabos à l’entrée de la cantine, les enfants peuvent se laver les mains avant et après le repas, et également se laver les dents. Avec l’aide des professeurs, nous espérons faire de ces quelques gestes hygiénique une habitude pour les enfants.


The idea of building our own canteen came from the statement that all our children go back home for lunch even when they live 10 or 15 kilometers from school. With the former schedule they needed to bike four times a day, which is too much for young kids. Moreover, coming from poor families, the students don’t have a varied and balanced diet. They mainly eat rice and sometimes vegetables, but almost never meat or fish.

The lack of vitamins and therefore of energy coupled with the long bike ride increase the students weariness which has a direct impact on their concentration and their school achievement. We also notice major problems of absenteeism.

Plateau repas de cantine

Since November 2014, we provide lunch every school day for all our students thanks to the construction of a canteen at the Bayon School. The meal is composed of meat or fish with vegetables and rice or noodles. We make sure that all the meals provided bring the necessary nutriments and vitamins for the good development of the children.

The canteen also gave us the opportunity to raise awareness on hygiene for the students. Thanks to the installation of sinks in front of the canteen, the students can wash their hands before and after lunch, and brush their teeth. With the help of the teachers, we hope to make these actions a habit for the children.